D'Ambre et de Ténèbres : Chapitre 5
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| Étrange |
Chapitre 5 :
« Ténèbres ? Me dis-je.
Cette femme a une drôle de manière de jurer… »
-Entre,
murmura-t-elle en pénétrant dans un salon. Je connais ton histoire.
Je
la suivis. La pièce était de taille moyenne et dépourvut de touche personnelle.
Seul un canapé et une table basse meublaient le lieu. Rien pouvant illustrer la
personnalité de l’occupante… La femme me fit signe de m’assoir. Je me sentais
gêné ; en total territoire inconnu.
-Du
thé ? Proposa mon hôte.
Je
déclinai l’offre.
-Racontez-moi.
Ça veut dire quoi tout ça ? Je suis qui, moi ? Que s’est-il
passé ?
-Tu
as parlé…
-Comment ?
-Tu
as parlé, répéta-t-elle. Le jour de ta naissance, tu as parlé à Sherry. Dans sa
tête. Par télépathie, comme disent les moldus.
Sherry a paniqué et t’a directement confiée à Helen.
-Attendez.
Fis-je, incrédule. Vous voulez dire les
« moldus » comme… comme dans Harry
Potter ?
-Oui,
les humains.
-Et…
Albus Dumbledore, il
existe vraiment ?
-Ne
sois pas sotte. Répliqua-t-elle sévèrement. Le monde n’est pas un film, ni un
roman.
-Mais…
si vous dites que nous, les humains, sommes des « moldus », vous êtes
quoi vous ?
Je
me moquais presque d’elle. Sa manière sévère de se tenir, le sérieux de son
expression… Tout ça détonnait étrangement avec ce qu’elle me disait.
-Mon
enfant. Soupira-t-elle. Les sorciers existent, la magie existe, les dons
existent, beaucoup de chose que tu ignores existent. D’autres mondes existent.
Folle.
Cette femme était folle à lier. Elle se moquait de moi comme j’avais tenté de
le faire. Et puis, j’avais un drôle de pressentiment. Il fallait que je parte.
Que je quitte cet endroit.
-Je…
Commençai-je. Qui êtes-vous ? Où est Helen ?
-Ma
chère, lâcha-t-elle. Helen ne vit pas ici.
-Mais
ma… ma mère… Sherry…
-Ta
mère t’a tendu un bien beau piège, ma petite. Nous n’attendions pas moins de sa
coopération. C’est fou ce que la peur peut nous faire commettre.
-Qu’est-ce
que ça veut dire ? Bredouillai-je. Je… je ne comprends pas.
La
femme souriait d’une manière très déplaisante. Non… ce n’était pas un sourire,
mais plutôt un rictus. Oh comme j’aurais aimé quitter cette endroit tout de
suite. J’aurais dû le faire pendant que j’en avais encore l’occasion. Elle
avait les cheveux long et d’un noir d’encre. Le genre de noir que l’on ne
pouvait obtenir que par coloration. Ses yeux, de la même couleur, semblaient
dépourvus de pupille.
-Helen
est morte. Déclara-t-elle. Nous l’avons tuée. Nous ne savions pas où elle
t’avait cachée. On ne s’est pas douté un seul instant qu’elle t’avait confiée à
un banal orphelinat de moldus. Elle savait que nous n’irions jamais chercher de
ce côté-là. Nous te cherchions en des lieux plus compliqué, plus protégé, alors que
la réponse aussi invraisemblable soit-elle était bien plus simple. Même sous la
torture, elle n’a pas avoué et c’est ainsi qu’elle est morte. Très héroïque,
n’est-ce pas ? Heureusement, nous avons retrouvé ta trace à ta sortie de L’innocence. Nous avons détecté très
brièvement ton Hora mais c’était suffisant. Je n'ai toujours pas compris
comment tu faisais pour réprimer ton Hora, d’ailleurs. Tu es la seule à pouvoir le
faire, à une exception près. Quel est ton nom de moldus déjà… ? Annabelle, hein ?
Incrédule,
stupéfaite et les sens en alerte, je l’écoutais débiter sa longue explication.
Tu parles d’une explication ! Je n’avais presque rien saisit. Et sa façon
de prononcer mon prénom… horrible. Ça sonnait comme une insulte. Un prénom
moldu ? Mais je suis une moldue !... enfin, une humaine. Tout comme
elle, à part le côté mental, bien sûr.
« Elle est peut être mentalement instable. Je dois m’en aller. Maintenant. »
-Excusez-moi,
dis-je. Je dois m’en aller. J’ai un… un rendez-vous très important.
Je
me levai, comme pour illustrer mes propos. Elle aussi se leva et s’approcha de
moi. Nos fronts se touchaient presque. Surprise par son comportement, je me
laissai retomber sur le canapé. Une panique sourde commençait à s’élever en
moi. La femme recula de quelques pas et sembla se concentrer tout en me toisant
de toute sa hauteur.
Soudain,
j’entendis le sol craquer à mes pieds. Je me penchai et découvris avec horreur
d’horribles lianes visqueuses qui avait mystérieusement troué le carrelage
blanc et s’enroulaient à présent autour de mes chevilles, de mes jambes, de mes
bras. Effrayée, je pris conscience de ce qui m’arrivait et me débattis
férocement. Trop tard, j’étais déjà clouée au canapé.
Je
levai des yeux écarquillés vers l’inconnue aux cheveux noirs. Elle semblait
satisfaite.
Elle.
C’était elle.
Elle contrôlait les lianes. Mais comment ?
Etait-ce une sorcière ? Une extraterrestre ? Je n’aurais sut le dire.
Mais j’étais sûre, persuadée, que ces… choses
venaient d’elle.
-Tu
n’iras nulle part, Ténèbres. Ta véritable destinée ne fait que commencer.
Ce
fut la dernière chose que j’entendis. Je sentis une épine s’enfoncer dans mon
cou et sombrai aussitôt dans les tréfonds d’un abysse noir.

Bon , si je comprends bien la fille s'appelle ténèbres donc quelqu'un s'appelle Ambre , non ?
RépondreSupprimerJ'adore la photo !
Shadow
(P-S: Très bon chapitre)
Bonne déduction, mais je n'en dis pas plus ! Merci pour la photo, je l'ai choisit car je trouvais qu'elle illustrait bien les deux personnalités d'un être humain :)
RépondreSupprimer(P-S: Merci beaucoup !)